Après avoir été en arrêt presque 3 mois pour burn out, j’ai repris le travail début janvier dans un nouveau service. Terminé le service des ados, retour aux enfants. Je refais donc plus ou moins le même travail qu’il y a 6 mois mais dans une nouvelle ville. Nouveaux locaux, nouveaux collègues, nouveaux enfants, nouveau trajet.
Je pensais qu’il me serait difficile de reprendre le rythme, que les 3 mois sans réveil auraient déréglé mon cycle. Il faut croire que non (ou alors, c’est parce que ça fait 11 ans que j’ai les mêmes horaires de travail ?!). Je pensais être saoulée d’avoir beaucoup moins de temps libre mais je me suis surprise à être contente de travailler. Impression de renaître. Sortir la tête de l’eau. Voir le bout du tunnel. Enfin !
Je repense souvent aux mots du psychologue du personnel : « ce n’est pas parce que vous changez de travail que tous les problèmes seront derrière vous ». Il semble pourtant que les problèmes liés au travail ont disparu… et que je n’ai pas été la seule à « fuir » (le médecin, le chef, et des infirmiers vont également changer de service). Parfois, je repense encore aux ados et à l’impuissance terrible que j’ai ressentie. Je culpabilise moins d’être partie, j’essaye de me dire qu’il n’y a qu’en essayant qu’on fait des erreurs…
Je suis soulagée de me sentir bien au travail et plus apaisée. Je vois toujours « ma » psychologue clinicienne (dont il faudra que je vous parle à l’occasion) et elle m’aide à poser les choses. J’espère que 2018 sera une plus belle année professionnelle que ne l’a été 2017…