Le suicide

Le meilleur ami de mon frère s’est suicidé. Je le connaissais un peu. C’était le témoin de mariage de mon frère lorsqu’il a épousé ma belle-sœur. C’était le parrain de leur premier enfant. Nous avions passé une ou deux soirées ensemble, nous étions allés voir des matchs de football. Il avait discuté de course à pied avec mon mari. Il était souriant, sympathique, avenant.

Apprendre son suicide m’a sidérée. Un coup de poignard dans le ventre. J’ai pleuré longuement, silencieusement. J’ai pensé à ce qu’il avait pu ressentir dans les derniers instants, combien il faut avoir perdu absolument tout espoir pour se supprimer, mettre fin à la souffrance. Combien il a pu se sentir seul, sans pouvoir se tourner vers sa famille ou ses amis.

Il avait des enfants. Qu’est-ce qu’on dit à des enfants dont le père s’est suicidé ?

5 commentaires sur « Le suicide »

  1. Ohlala, je suis désolée Lorie, tu sais combien ce sujet me touche depuis le suicide de mon frère, il y a un peu plus de 3 ans déjà… C’est un drame qui fracasse les proches, j’en sais qqch… Bcp de questions qui restent sans réponse, bcp de culpabilité, bcp de chagrin. De la colère aussi parfois.
    Ma BS l’avait annoncé à mes nièces très simplement, en disant toute la vérité (elles avaient 6 et 9 ans). Moi j’avais dit à ma fille que son tonton était mort, mais sans dire comment. Elle n’avait que 16 mois et maintenant je sens qu’il va falloir lui expliquer, je ne sais pas encore comment, mais je vais demander de l’aide à ma psy.
    Tu peux envoyer ton frère vers mon blog qui traite de ce sujet, il y a bcp d’infos (je ne sais pas si ça peut l’intéresser, dans qq temps peut-être). Je continue de participer à des séances avec mon groupe de parole, ça m’aide bcp.
    Entourez-le, ça va être très dur pour lui, j’imagine qu’ils étaient très proches. Je t’embrasse très très fort.

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  2. Dur dur… a t il laissé un message ? La petite soeur de ma mère s’est suicidée… et un ami dont nous étions très proche, comme des cousins… grands sentiments de culpabilité de ne pas avoir pré senti la chose… et laisser des enfants… il devait effectivement beaucoup souffrir pour que même leur présence ne puisse le retenir à la vie…

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  3. Ce qu’on leur dit? La vérité, sans dépasser non plus. On leur demande ce qu’ils comprennent de la situation et comment ils se sentent, on les aide à mettre leurs propres mots sur leurs émotions et on les rassure en, leur disant qu’on est disponible pour eux s’ils veulent parler et que c’est important de parler, de dire ses émotions… et qu’on a le droit d’être triste, en colère, de se sentir désemparé… et qu’on a tout aussi le droit de ne pas vouloir s’étendre sur le sujet. Mais qu’on sera là pour eux, à leur demande. genre.

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